Intervention de Christine Engrand

Réunion du mercredi 27 mars 2024 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Engrand :

Il y a tout juste un an, nous avons été conditionnés à l'idée qu'une rupture générale d'approvisionnement en énergie était possible. Un tel scénario était d'autant plus plausible que le niveau des indicateurs de production énergétique était alarmant. L'adoption de mesures radicales telles que celles énoncées dans cette proposition de loi apparaît dans ce contexte comme un choix hasardeux et même préjudiciable en temps de crise. La précarité énergétique dans laquelle nous nous trouvons est non pas le fruit du hasard mais le résultat de choix politiques privilégiant le développement d'énergies renouvelables intermittentes au détriment de sources plus stables et fiables. Cette orientation stratégique s'est révélée un pari risqué dans un contexte d'électrification des usages.

Si la France avait poursuivi de façon constante le développement du nucléaire, elle aurait sans doute pu s'affranchir des centrales à charbon qui, rappelons-le, ne fonctionnent que huit heures par semaine environ : loin d'être une solution pérenne, elles servent uniquement à pallier les déficits occasionnés par l'intermittence des énergies renouvelables.

Il est impératif de maintenir les centrales à charbon comme solution d'appoint jusqu'à ce que la relance de notre parc nucléaire compense pleinement l'intermittence des énergies renouvelables. Le présent amendement propose de supprimer une grande partie de l'article 1er, considérant qu'il ne fait qu'exacerber les vulnérabilités de notre système énergétique sans offrir de solutions concrètes ni viables à long terme.

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