Intervention de Claudia Rouaux

Séance en hémicycle du mardi 2 avril 2024 à 21h30
Jeux olympiques et paralympiques de paris 2024

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaudia Rouaux :

Pourtant, lesdits experts semblent incapables de contrôler le budget des Jeux. La masse salariale a augmenté de 25 %, pour un montant de 583 millions d'euros, et des engagements pris dans le dossier de candidature n'ont pas été respectés : 2,5 millions d'euros ont été versés à l'Agence mondiale antidopage (AMA), 200 millions d'euros ont été investis dans les infrastructures de transport et 43 millions dans la prise en charge des billets de transports adossés à une place ; tout récemment, enfin, le Comité d'organisation a demandé à la région Île-de-France de prendre en charge les transports des 200 000 personnes accréditées, pour un coût estimé à 10 millions d'euros, mais cette demande a été fort justement refusée. La liste n'est sans doute pas exhaustive.

Le premier président de la Cour des comptes a d'ailleurs indiqué la semaine dernière que la facture des JOP 2024 devrait osciller entre 3 et 5 milliards d'euros, alors que leur budget prévisionnel était de 4 milliards d'euros. En réalité, le budget du Comité d'organisation atteint désormais 4,4 milliards d'euros.

Les dépenses associées aux Jeux olympiques et paralympiques comprennent les investissements publics directs, par exemple dans des infrastructures sportives, les mesures de sécurité, le budget de fonctionnement du Cojop, mais également des coûts indirects, comme les primes accordées aux forces de l'ordre et aux agents publics. Par ailleurs, les recettes liées aux Jeux paralympiques, notamment, ont peut-être été surévaluées.

Les gouvernements successifs, Emmanuel Macron ainsi que le président du Cojop Tony Estanguet ont toujours affirmé que les Jeux devaient financer les Jeux. L'incapacité des membres du comité d'organisation à gérer le budget, donc à déterminer le coût final des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, préoccupe légitimement les Français.

Madame la ministre, comment expliquer la dérive budgétaire d'une structure pourtant sous le contrôle de l'État, en la personne de Michel Cadot, délégué interministériel aux Jeux ? Qui paiera la facture, au bout du compte ?

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