Intervention de Benjamin Lucas-Lundy

Séance en hémicycle du mardi 9 avril 2024 à 15h00
Lutte contre les dérives sectaires — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Lucas-Lundy :

– mon collègue Arthur Delaporte l'a brillamment rappelé. Qu'elles soient le fait de complotistes 2.0, de charlatans du web ou de gourous de la toile, ces dérives ont pris des formes multiples et des approches variées qui nous obligent à faire preuve de vigilance et à adapter nos réponses juridiques et pénales.

Toutefois, nous regrettons que le prisme répressif ait constitué votre seule boussole, à l'heure où nous manquons cruellement de prévention et de moyens ; il aurait fallu se préoccuper davantage d'accompagner les victimes de dérives sectaires.

Enfin, la hausse considérable du nombre des dérives sectaires ces dernières années, reconnue par tous, exige qu'un débat d'envergure soit engagé sur l'état de la société, dont elles sont l'illustration. Parce qu'expliquer n'est pas excuser, nous regrettons que le débat ait manqué de hauteur pour mieux comprendre ce que sont ces dérives, qui rendent nombre de nos concitoyennes et concitoyens vulnérables.

Elles sont le symptôme d'une société qui va mal. C'est pourquoi, madame la ministre, je vous invite à retourner à la table du Conseil des ministres et à dire que nous avons besoin de services publics et non d'austérité budgétaire. Une République qui va bien, c'est une République qui préserve ses services publics pour accompagner chacune et chacun. Allez dire que nous avons besoin d'écoles et non pas de fermetures de classes ou de suppressions de postes de conseillers principaux d'éducation, comme c'est le cas dans ma circonscription. Car c'est grâce à la vie scolaire, grâce à l'accompagnement des élèves que nous serons en mesure de mieux prévenir et combattre les dérives sectaires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion