Intervention de Jean-Claude Huc

Réunion du mercredi 27 mars 2024 à 15h30
Commission d'enquête sur le montage juridique et financier du projet d'autoroute a

Jean-Claude Huc, président de la chambre d'agriculture du Tarn :

Nous pouvons donc imaginer que ces échanges seront encore amplifiés grâce à un accès facilité. J'ai précédemment cité l'exemple du travail que nous menons, communément avec la Haute-Garonne, avec une plateforme de distribution de produits locaux auprès des magasins et de la restauration collective. Les gestionnaires de cette entreprise ont souvent déploré la complexité des échanges avec Castres, et la contrainte de passer par Albi pour s'y rendre. S'il s'agit d'un élément factuel dans ma prise de position, je n'ai pas personnellement analysé, par rapport à la zone de chalandise, l'effet qu'aurait la création d'une autoroute sur les comportements de consommation de la population castraise.

Quant aux champs scindés en deux, j'ai précédemment indiqué que le territoire traversé par l'autoroute était déjà globalement remembré. Mais malgré nos efforts, il est inévitable que les contraintes inhérentes au tracé d'une autoroute soient la cause de coupures de parcelles. Cela nous ramène à la question du stockage et de l'aménagement foncier, pour lesquels j'ai milité afin que les champs scindés puissent se reconstituer et que les exploitants ne soient soumis à aucune contrainte supplémentaire. Nous savons par ailleurs, et les événements de ces derniers mois en témoignent, que les charges de production de l'Occitanie n'ont pas besoin d'être augmentées, et qu'il est donc nécessaire que les agriculteurs disposent d'un outil de travail qui corresponde à leur activité et aux réalités du marché. Si j'admets donc que quelques parcelles sont touchées, nous œuvrerons pour que la situation se règle, soit grâce au stockage Safer, soit grâce à la compensation en surfaces. Nous devons nous souvenir que les contraintes, sur lesquelles le concessionnaire tourne la page dès l'ouvrage achevé, continuent ensuite à toucher l'agriculteur dans son travail quotidien. Nous devons donc limiter au maximum le nombre d'exploitations impactées, et je n'exclus pas, dans les années à venir, et même après la fin des travaux, de poursuivre les discussions avec le concessionnaire et les opérateurs sur ce sujet. Certaines contraintes, qui n'ont pas été anticipées, risquent en effet de se faire jour une fois les travaux achevés.

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