Intervention de Louise Morel

Réunion du mercredi 3 avril 2024 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouise Morel :

La réunion du Conseil européen des 21 et 22 mars s'est conclue sur des décisions fortes au plan géopolitique : réaffirmation du soutien indéfectible des vingt-sept pays de l'Union européenne à l'Ukraine, accroissement des capacités militaires de l'Union, et appel à une trêve humanitaire immédiate conduisant à un cessez-le-feu à Gaza.

Le groupe Démocrate a toujours été très clair sur son soutien indéfectible au peuple ukrainien, sur le plan politique, économique et humanitaire. Cela passe par une aide militaire renforcée, les systèmes de défense aérienne, les munitions et les missiles permettant de faire face à l'offensive russe. Sur le sol ukrainien, ce sont bien les valeurs de la liberté, du respect de l'État de droit, de la souveraineté nationale qui sont attaquées – nos valeurs.

Je voudrais vous interroger sur le rapport de la France à la défense européenne et plus particulièrement à sa BITD. Il semble que nous assistions enfin, face aux menaces auxquelles l'Europe est confrontée, à un réel changement de paradigme pour l'avenir du projet européen – ce sont les mots du président du Conseil. L'Union européenne ne confie plus sa sécurité et sa défense à la seule Otan et les vingt-sept États membres cherchent désormais à accroître sa capacité militaire globale en contribuant à la BITD mais aussi à la facilité européenne pour la paix. Dans le rapport que j'ai écrit l'an dernier pour cette commission au sujet de la loi de programmation militaire, j'ai recommandé que l'Union finisse par sortir de l'ambiguïté au sujet de son autonomie stratégique et je me réjouis que nous avancions sur ce point. Je voudrais cependant vous demander quel rôle la France pourra jouer dans le développement de cette BITD, et quelle place les coopérations bilatérales, comme celle relative au Scaf (système de combat aérien du futur), seront amenées à y prendre.

Au sujet de Gaza, enfin, l'Union européenne se dit prête à coopérer avec toutes les parties, régionales et internationales, pour relancer un processus de paix. Comment, et à quel horizon, envisagez-vous de soutenir cette initiative ? Pour sauver des vies des affres de la guerre, chaque jour, chaque heure et chaque minute comptent.

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