Intervention de Hervé Berville

Réunion du mardi 25 octobre 2022 à 18h30
Commission des affaires économiques

Hervé Berville, secrétaire d'État :

Nous tenons des discussions techniques sur l'ensemble des littoraux pour proposer des éléments de réponse lors des négociations.

Concernant l'aide à l'achat de carburants, je rappelle que nous sommes le seul pays à avoir apporté un tel soutien aux pêcheurs, notamment côtiers et artisanaux. Il y a six mois, le seuil de 65 000 euros ne permettait pas d'aider l'ensemble des pêcheurs. C'est désormais le cas grâce au nouveau seuil, de 105 000 euros, soit une enveloppe globale de 35 millions d'euros. D'autres pays ont fait le choix d'abandonner les sorties en mer. Dès mon entrée en fonction, j'ai voulu chercher des solutions aux demandes qui m'étaient adressées. Nous continuerons à soutenir nos pêcheurs, d'autant que ces derniers ne peuvent augmenter leur production pour compenser les pertes financières qu'ils subissent.

Pour ce qui concerne le projet de Total en Afrique du Sud, la France est le premier pays à avoir interdit l'exploitation des hydrocarbures. Je partage l'interrogation de Mme Laernoes sur un projet décidé par une entité privée, certes française, mais qui traite avec un État souverain. Cependant, nous devons rester à l'écoute des pays en développement. Il leur serait difficile d'entendre que nous leur interdisons de développer des projets liés au gaz, alors que, dans le même temps, nous rouvrons des centrales à charbon en Europe. Le Gouvernement ne soutient ce type de projets ni par l'exportation, ni par des financements, mais la France se garde de porter un jugement moral sur la politique énergétique menée par ces pays. Par ailleurs, nos financements et nos actions au travers de l'Union européenne, premier fournisseur d'aide publique au développement au monde, soutiennent le développement des énergies renouvelables.

Enfin, en lien avec les collectivités et le ministère des outre-mer, le secrétariat d'État chargé de la mer prend sa part à la lutte contre les sargasses dans les territoires ultramarins. Nous avons déboursé 480 000 euros pour financer le Sargator, qui ramasse ces algues nocives pour nos concitoyens.

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