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Plein emploi
(Article 1er)


Les interventions de Louis Boyard


Les amendements de Louis Boyard pour ce dossier

16 interventions trouvées.

Nous assistons à une scène assez ahurissante : la droite soutient finalement le projet du Gouvernement, en disant : « Ne vous inquiétez pas, c'est pour l'insertion dans l'emploi. » Je m'attendais à ce que le rapporteur ou le ministre ait un éclair de lucidité, mais ils répondent que l'amendement est satisfait ! Dès lors, j'aimerais que vous m'e...

Par cet amendement de repli, nous entendons rappeler que le projet France Travail est proposé sans qu'ait été menée aucune expérimentation. On apprend la démarche expérimentale en classe de sixième. Une telle démarche commence par la définition d'un protocole. Pourtant, nous n'avons ici que de faibles échos d'un vague cahier des charges, et l'e...

…personne ne les connaît. Comment donc pouvez-vous parler d'expérimentation alors que la démarche expérimentale n'a pas été respectée ? Pour achever de vous convaincre, car je rappelle que nous sommes dans une démarche de consensus et de coconstruction, il y a deux jours, au sujet de l'expérimentation sur les territoires zéro non-recours, Mme ...

Je m'appuierai donc sur les propos de Mme la ministre, que vous soutenez, pour appeler à ne pas faire passer la présente réforme tant que l'expérimentation n'est pas terminée. Tel est le sens de cet amendement, que je ne doute pas que vous voterez, dans le respect des démarches expérimentales et de la ministre Aurore Bergé.

Monsieur le rapporteur, beaucoup de demandes sont formulées et, apparemment, elles sont toutes satisfaites – tout va bien dans le meilleur des mondes, il n'y a pas de problèmes ! Mais permettez-nous parfois d'avoir certains doutes. Je ne parle pas spécifiquement de cet amendement, mais cela fait tout de même plusieurs fois que vous nous dites d...

Il est assez aberrant de discuter de ce projet de loi prétendument pour le plein emploi alors que 9 millions de Françaises et de Français sont précaires, que près de 10 % des Français n'arrivent pas à se chauffer – ce qui va empirer en novembre – et que près de la moitié des gens qui vont aux Restos du cœur sont des jeunes. Et de quoi discutons...

Voilà le sujet du débat politique. Le même raisonnement vaut pour les jeunes – près de la moitié d'entre eux occupent un emploi précaire – ou les personnes en situation de handicap – dont le taux de chômage est deux fois plus élevé que celui de l'ensemble de la population. Pour vous, ces débats n'existent pas. Inscrivez-les comme demandeurs d'e...

Voilà pourquoi nous vous demandons, au travers de cet amendement, de ne pas inscrire comme demandeurs d'emploi les jeunes, les bénéficiaires du RSA et les personnes en situation de handicap qui ne sont pas demandeurs d'emploi.

Nous ne parlons pas de la même chose, et pour que l'on se comprenne, je vais essayer de parler macronien. Il est un proverbe que vous aimez beaucoup citer, chers collègues : « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson. » Nous sommes en train de parler de la taille de la canne à pêche, et de sa marque ...

alors que nous aimerions parler du lac dans lequel il faut aller pêcher. Les poissons n'y sont pas assez nombreux, puisqu'en plus des 5 millions de chômeurs, vous voulez inscrire sur la liste des demandeurs d'emploi les 2 millions de bénéficiaires du RSA, alors qu'il n'y a que 350 000 emplois disponibles. Tel est le sujet !

Nous aimerions aussi parler de la qualité du poisson. Hier, le Président de la République affirmait que l'objectif était d'orienter les demandeurs d'emploi vers les métiers en tension, dans la restauration ou le bâtiment, par exemple. Or ce sont, de notoriété publique, des métiers pénibles physiquement et mal rémunérés.

Près d'un tiers des bénéficiaires du RSA, qui vivent avec 600 euros par mois, sont des mères isolées. Que leur proposez-vous pour qu'elles puissent aussi continuer à s'occuper de leurs enfants ? Un temps partiel payé 800 ou 900 euros. Je n'appelle pas cela une avancée sociale, car elles n'arriveront pas à vivre de leur travail. C'est là le cœur...

Par exemple, si vous payiez correctement les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), certaines mères pourraient devenir AESH, et donc travailler. Enfin, vous prétendez vouloir améliorer l'accompagnement. Très bien, mais comment comptez-vous faire en ajoutant deux millions de personnes à la liste des demandeurs d'emploi sans cré...

Mme Garin a pointé un problème capital s'agissant des jeunes : l'orientation subie. Celle-ci commence dès la classe de troisième : pour une grande partie des jeunes, l'orientation entre la voie générale, la voie professionnelle et la voie technique est subie. Puis arrive le choix des spécialités : là encore, pour de nombreux élèves, en fonction...

…car il existe un énorme problème de précarité étudiante, que vous semblez ignorer. Démunis, ne sachant plus que faire, les recalés de Parcoursup passent la porte de la mission locale. Vous voudriez les considérer automatiquement comme des demandeurs d'emploi, et leur imposer une nouvelle orientation subie. Pire, cette orientation renvoie à la...

Que feront ces jeunes titulaires du seul baccalauréat, que vous inscrirez comme demandeurs d'emploi ? Ils trouveront un métier qui leur permettra à peine de survivre, dans la restauration par exemple, qui ne leur permettra pas de se constituer un patrimoine, d'acheter une maison et de mener leur projet de vie. Peut-être leur proposerez-vous un ...