Les amendements de Max Mathiasin pour ce dossier

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 « Pour le peuple colonisé, la valeur la plus essentielle, parce que la plus concrète, c'est d'abord la terre : la terre qui doit assurer le pain et, bien sûr, la dignité. »

Ce ne sont pas mes mots, ce sont ceux de Frantz Fanon. Je cite cet écrivain martiniquais pour parler de la Nouvelle-Calédonie, car il met parfaitement en évidence cet attachement indéfectible à la terre, au territoire, qui est partie intégrante de l'identité du peuple kanak, qui a tant souffert à travers l'histoire. C'est un attachement que bea...

À plusieurs reprises, j'ai entendu parler ici de dialogue, d'échanges, de discussions, de négociations, de recherche de compromis… Tout cela est très bien, mais est-on effectivement parvenu à un consensus ? Je ne nie pas les efforts déployés ces dernières années, mais dialogue ne veut pas dire accord. Or aucun accord n'a été trouvé au niveau lo...

Quand j'entends mon collègue Metzdorf parler de la Nouvelle-Calédonie et de son peuplement, je ne peux pas ne pas réagir ; c'est donc à ses propos que je veux répondre. Vous savez que pour ma part, je suis issu d'une population qui, en Guadeloupe, a été mise en esclavage : c'est le cas de mes ancêtres, qui l'ont été du fait de leur couleur de p...

La controverse de Valladolid avait été organisée en Espagne au XVIe siècle, afin de déterminer si ceux que l'on appelait – improprement – les Indiens avaient une âme ; elle avait conclu, face au pape, au théologien Sepúlveda et au roi Charles Quint, que les Indiens avaient une âme, mais qu'il existait en Afrique une peuplad...

C'est la raison de notre sensibilité sur ce sujet. Vous ignorez peut-être l'histoire des Kanaks ; vous ignorez ici, au sein de l'Assemblée nationale, que le chef Ataï, par exemple, a eu la tête tranchée lorsqu'il a été vaincu ,…

…et que sa tête est restée jusqu'à récemment conservée dans le formol, au musée de l'Homme, uniquement parce que sa peau était sombre et qu'il était Kanak !

Nous vous exhortons à le comprendre et à considérer cette souffrance du passé ; c'est ce qui fait que nous réclamons aujourd'hui justice et reconnaissance, pour que nous soyons tous enfants de la République.