Les amendements de Olivier Marleix pour ce dossier

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Le 24 février 2022, au matin, a sonné, pour ceux qui y croyaient encore, la fin d'une illusion : la fin de cette « fin de l'histoire » qu'on nous avait promise lors de la chute de l'Union soviétique. C'était le retour de la guerre sur le vieux continent, qui se réveillait de sa torpeur. Les Ukrainiens, quant à eux, avaient de bonnes raisons de...

la remise en cause de toute l'architecture de sécurité des frontières fixées par les Nations unies. La Russie, dont les dirigeants font l'objet de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, rase des villages entiers et déporte des enfants ukrainiens – la Russie, qui envoie ses opposants p...

Le président ukrainien multiplie donc les initiatives pour sécuriser ses alliances, redoublant d'efforts devant la possibilité d'un désengagement américain. Il en est ainsi de cet accord, qu'il fallait naturellement signer. Car le Kremlin nous scrute, cherche les signaux de lassitude ou de discorde, tandis que ses services usent de toutes les ...

Mais ne nous racontons pas d'histoires : cet accord n'a de portée que symbolique. C'est un duplicata d'accords identiques, purement déclaratifs, qui seront signés à terme par une trentaine de pays. Contrairement à ce que disent certains, il ne s'agit pas d'un traité international contraignant, mais d'une pure déclaration d'intention. Puisqu'il...

Il y a quelques jours, le Président de la République lui-même a dit aux chefs de parti qu'il n'était pas favorable à l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne. Cela dit, et puisqu'une occasion rare nous est donnée d'évoquer le conflit ukrainien dans cette assemblée, je veux formuler quatre considérations d'ordre général sur la politique fr...

Aujourd'hui, l'Ukraine a besoin d'armes pour se défendre. Or notre soutien militaire, de l'ordre de 2,6 milliards d'euros, est infime par rapport à l'aide matérielle des États-Unis, qui ont envoyé, depuis le début de la guerre, 2 milliards d'équipements militaires par mois. Notre effort est deux fois moindre que celui de l'Angleterre ou du Dane...

La réalité, c'est que l'effort de guerre dont parle M. Macron ne se traduit pas par des commandes supplémentaires auprès de notre industrie de défense. La fabrication de bombes par les entreprises françaises est quasiment à l'arrêt faute de commandes de l'État, monsieur le ministre des armées.

Ce dont l'Ukraine a besoin pour se défendre, ce n'est pas de mots, les mots aventureux du Président de la République, c'est d'obus ! Le décalage entre les mots et la vérité n'est pas à l'honneur de la France. Deuxième vérité : les prises de parole intempestives du Président de la République ont considérablement affaibli et brouillé la voix de ...

…mais je crains qu'à force de vouloir maintenir le flou, il ne s'y noie. La seule chose susceptible d'impressionner M. Poutine, ce ne sont pas les mots de M. Macron, c'est la réalité de notre effort d'armement. Rappelons, comme l'a fait un ancien Premier ministre qui faisait autorité en matière de politique étrangère, qu'en quarante ans de guer...

On ne peut pas leur donner tout à fait tort. L'adhésion, cela ne décrète pas à coups de déclarations martiales. C'est même l'inverse qui se produit. Il est donc fondamental de parvenir à expliquer l'importance de notre engagement en Ukraine, pour la sécurité du continent et pour notre propre sécurité face à une Russie qui, en Afrique ou sur le...

S'agissant du maïs et du sucre, il est inacceptable de les importer sans contrôler l'équivalence des réglementations phytosanitaires. Pour le blé, les volailles et le sucre, vous devez exiger de l'Europe une clause de sauvegarde sur les volumes.

L'Europe doit permettre à l'Ukraine d'accéder au marché mondial ; elle n'a pas vocation à accepter sans limite une concurrence déloyale et destructrice.

Dernière vérité, tout aussi difficile à admettre : nous n'avons pas, aujourd'hui, de but de guerre clair et partagé en Europe. Quel but, quel cap, quelle stratégie défendons-nous ? Par exemple, sommes-nous d'accord avec l'Allemagne, qui se refuse à livrer certains missiles susceptibles d'être utilisés pour frapper des infrastructures en Russie ...

La surenchère permanente n'est définitivement pas une option. Notre responsabilité est de soutenir l'effort de guerre ukrainien sans hésitation et d'empêcher la Russie de gagner cette guerre ; ce n'est pas de susciter l'escalade.

Qui peut croire que le tout-militaire serait une fin en soi, alors que l'histoire récente montre le contraire ? Qui imagine que le conflit s'achèvera par une marche victorieuse sur Moscou ? Nous devons, aujourd'hui, tout faire pour aider l'Ukraine à se trouver en position de force lorsque viendra le jour – qu'il faut espérer et susciter – de tr...

parce qu'« il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités », comme le disait si justement le général de Gaulle. Si nous ne sommes pas entrés en économie de guerre, comme l'avait pourtant annoncé le chef de l'État il y a deux ans, c'est parce que l'argent manque. Voilà la vérité !

C'est le mur de la dette qui vous empêche de passer les commandes dont nous aurions besoin pour aider l'Ukraine et renforcer notre défense. On ne peut pas, en même temps, trouver 50 milliards d'euros d'économies et consacrer 5 % du PIB à la défense, comme le fait par exemple la Pologne !

Pour conclure, le vote de l'Assemblée nationale sera regardé dans le monde comme le vote de la France dans l'affirmation de son soutien à l'Ukraine. Le Parlement se doit d'afficher ce soutien au peuple ukrainien. Quant à vous, monsieur le Premier ministre, vous lui devez des actes !