Il faut qu'elles soient effectivement construites dans les territoires où elles sont prévues. Si cet amendement sous-amendé est voté, cela permettra de répondre aux deux objectifs que sont, d'une part la dignité humaine, d'autre part l'autorité et la lutte contre l'impuissance de l'État.
Ensuite, il faut que l'État soit ferme et fasse preuve de son autorité plutôt que de son impuissance. Si nous votons l'amendement n° 1072 sous-amendé par le président de la commission et par les trois groupes de la majorité présidentielle, c'est justement pour affirmer que l'État doit être au rendez-vous de la construction de ces nouvelles places de prison. Ce ne doit pas être un amendement d'appel ni un vœu pieux, mais un engagement que l'État prend. À partir du moment où le garde des sceaux s'engage, la parole de l'État est engagée. Cela signifie que nous sommes collectivement engagés : là où nous sommes élus, là où nous avons des élus locaux, ils ...
Je voudrais répondre aux arguments très sincères d'Elsa Faucillon et de Cécile Untermaier. Nous pensons que nous devons trouver ensemble, dans cet hémicycle, les moyens de tenir compte de deux enjeux. Vous avez évoqué celui de la dignité humaine, qui soulève la question de la régulation carcérale et qui ne doit pas être balayé d'un revers de main. Caroline Abadie, notamment, mène ce combat au sein du groupe Renaissance et elle continuera de le mener avec le soutien de notre groupe.
Essayez encore !
Vous n'avez pas gagné !
La question des lobbys se pose depuis que le Parlement existe, car nous sommes constamment sollicités par des représentants d'intérêts, qu'il s'agisse d'associations, de syndicats – de salariés ou agricoles – ou d'organisations et fédérations professionnelles. À moins d'être tous malhonnêtes, nous devons évidemment assumer le fait que nous les écoutons– et cela fait du reste partie de notre travail de parlementaires. C'est, ensuite, en fonction de nos convictions ou des valeurs que nous voulons défendre que nous reprenons ou non leurs arguments à notre compte. Nous pouvons le faire en toute transparence, et c'est ce que je fais moi-même : je publie mon ...
C'est mieux que la Mélenchonie !
Vous ne l'avez jamais été !
quelles actions le Gouvernement continuera-t-il à mener pour faire respecter notre République ?
Madame la Première ministre ,
Nous leur disons qu'ils ne sont pas – et ne font pas – nos quartiers. Car les Français qui y vivent sont les premiers à pleurer devant nos écoles détruites, à souffrir des dégradations, à respecter les règles et la République et à aimer la France.
Je préviens ceux qui ont osé dire que la fin justifiait les moyens et ont refusé d'appeler au calme : les Français vous jugeront sévèrement. Nous devons tenir un discours de vérité, évidemment vis-à-vis des parents et de nos jeunes qui doivent prendre conscience de leurs actes et de leurs conséquences mais aussi face à ceux qui, à l'extrême droite, veulent faire croire que nos quartiers se résumeraient à 7 000 voyous armés venus pour casser.
Quand on est un responsable politique, on ne fait pas le tri entre ce qui peut être brûlé et ce qui ne doit pas l'être.
La vérité, c'est que, oui, le décès brutal d'un jeune homme sera toujours un drame. Cependant, celui-ci est sans rapport avec le déferlement de violences auquel nous assistons. Brûler nos bâtiments publics, des écoles, des mairies ou encore des bibliothèques, tirer avec des armes de guerre sur nos policiers, attenter à la vie de nos élus et de leurs familles, piller des commerces : il n'y a aucune justice dans de tels actes.
Car, depuis mardi dernier, ce sont bien 808 policiers, pompiers et gendarmes qui ont été blessés. Face à ceux qui crient au prétendu « permis de tuer » de nos forces de l'ordre, je dis solennellement qu'elles méritent notre soutien pour leur action.
Je suis désolé de vous le dire mais c'est tout sauf hors sujet.
Dimanche soir, un homme de 24 ans est mort en service pour nous protéger des émeutes et de ses conséquences. Il s'appelait Dorian Damelincourt et était sapeur-pompier.
L'excellent M. Cazenave !
Mais on en a besoin !
À la fin, c'est ce qui se produira. C'est un jeu à somme nulle. On diplômera des médecins, puis on les retirera de certains territoires parce qu'on espère qu'ils s'installeront dans d'autres, mais ils ne le feront pas. Ceux qui voteront pour ces amendements identiques iront expliquer dans leurs territoires pourquoi il y a moins de médecins.
Vous savez que la Seine-Saint-Denis est le département le plus carencé. Je vous poserai une seule question : y a-t-il ici un parlementaire qui peut lever la main et dire : « J'ai trop de médecins généralistes dans mon département, enlevez-moi des médecins » ?
Enfin, mes chers collègues, pour défendre cet argument, vous avez été nombreux à parler de zones surdenses, surdotées.
Cela enfreint des principes et des valeurs auxquels nous sommes attachés, à commencer évidemment par la liberté.
Ce sera l'effet immédiat de telles dispositions. Ensuite, vous voulez dire à des personnes qui ont fait dix ans d'études et à leurs familles qu'elles n'ont plus la liberté de choisir le territoire où s'installer.
pour une raison simple. En dix ans, sur 45 000 médecins diplômés, seuls 5 000 se sont installés en libéral. Si vous essayez de les contraindre davantage, ils s'installeront moins.
Nous sommes tous parlementaires, élus de nos territoires, et convaincus que l'urgence, la priorité numéro un pour les Français, c'est la question de la santé. S'il y avait une formule magique, elle aurait été non seulement proposée mais déjà votée à l'unanimité dans cet hémicycle. La proposition qui nous est faite à travers ces amendements identiques n'est pas une proposition magique. Elle risque au contraire d'aggraver la situation ,
Absolument !
Oui, vous avez perdu !
Nous tous. Pour être à l'écoute, pour voir les signaux, pour leur permettre de parler, pour ne jamais prendre à la légère la douleur d'un enfant. Parce que cela commence toujours par une première insulte, une première humiliation, une première gifle, et que nous ne devons jamais rien laisser passer. Madame la Première ministre, quels mots voulez-vous adresser aux parents endeuillés ? Quelles actions mener pour que plus aucun parent n'ait à connaître pareil drame ?
…et adresser nos condoléances à sa famille et ses amis, mais aussi lui adresser nos excuses. Parce que ces enfants sont nos enfants. Lucas, Thibault, Chanel et Dinah ont mis fin à leurs jours à l'âge de 10, 13 ou 14 ans pour que le harcèlement cesse. Ces enfants, ce sont nos enfants, les enfants de la République. Qui aurait dû les protéger ? Nous tous : nous les adultes, la communauté éducative, les autres élèves, ceux qui voient mais se taisent par crainte des représailles. Nous les parents aussi, car si un enfant est harcelé, cela veut bien dire qu'il y a des brutes pour le harceler. Nous l'État, par le travail implacable de nos forces de l'ordre et de la ...
Son combat doit être le nôtre. Ces drames individuels sont aussi des drames collectifs : le suicide de Lindsay, qui a mis fin à ses jours à l'âge de 13 ans, en est un. Je veux, en notre nom à tous, lui rendre hommage…
« Ça a commencé par des brimades sur mon poids. En classe, je recevais des stylos, des coups de compas dans le dos. Je me prenais des gifles et des insultes. Pendant six ans, je n'ai parlé à personne. J'avais trop honte. J'avais trop peur. Et puis j'ai décidé d'en finir. J'ai acheté un litre d'alcool à brûler, je l'ai répandu sur mes vêtements, et je me suis mis le feu. J'avais 16 ans. » Ces mots sont ceux de Jonathan Destin, victime devenue figure de la lutte contre le harcèlement scolaire, décédé en août dernier, dont je veux saluer ici la mémoire et le combat.
Je veux bien que chacun considère que le simple fait de s'exprimer est une insulte, mais rien ne justifiait un rappel au règlement, si ce n'est la volonté de faire durer les débats alors que, nous, nous aimerions enfin passer aux votes.
Puisque vous m'y invitez, madame la présidente, je souhaite souligner qu'il ne s'agissait pas d'un rappel au règlement. Il n'y a eu ni fait personnel ni insulte.
Ce n'est pas un rappel au règlement !
Il n'y a pas de magouilles, il n'y a pas de manœuvres. La seule manœuvre que je vois, c'est celle qui consiste à déposer des milliers de sous-amendements en espérant qu'il n'y ait pas de vote à la fin de la journée. Nous sommes à l'Assemblée nationale, à la commission des affaires sociales. Nous voulons débattre, voter, et nous allons le prouver aujourd'hui !
Je vais reprendre les propos de Mme Panot : on est où, là ? En commission des affaires sociales. Vous reprochez tout de même à la majorité, qui défend la réforme des retraites, de ne pas avoir soutenu l'article qui en demande l'abrogation ! Cela s'appelle de la cohérence politique, de la responsabilité. C'est dire la vérité aux Français. Une majorité a voté. Il n'y a pas de sous-députés à la commission des affaires sociales : tous les groupes sont représentés à proportion de leur effectif. Voilà ce qui se passe !
Ceux qui, ce matin, sont « fébriles », pour reprendre le mot de Jérôme Guedj, sont ceux qui insultent et tentent d'empêcher le débat ; ceux qui, pendant quinze jours de débats parlementaires, nous ont empêchés de débattre sereinement et ont tout fait pour nous empêcher de voter sur l'article 7. Que vous le vouliez ou non, cependant, le débat a lieu ici ce matin, en commission des affaires sociales – laquelle va voter. Monsieur le rapporteur, vous avez déposé, en 2013 puis en 2014, un amendement visant à reporter l'âge de départ à la retraite à 64 ans : que s'est-il donc passé pour que vous, l'inoxydable Don Quichotte des finances publiques, nous ...
Avec raison !
Enfin, madame la présidente !
Je demande la parole pour un rappel au règlement, madame la présidente !
Pourquoi une « dernière » explication de vote ?