Vous étiez quand même un peu au courant !
…je profite d'ailleurs de l'occasion pour lui rappeler qu'il était à l'époque salarié de General Electric, donc de ceux qui voulaient mettre la main sur cette entreprise : à ma connaissance, il n'était pas du côté d'Alstom !
…travaillent parfois contre l'intérêt national qu'est censé protéger le ministre de l'économie, en se faisant apporteurs d'affaires au bénéfice d'intérêts économiques étrangers, comme nous l'avons vu à l'occasion de l'affaire Alstom. J'ai eu l'honneur d'avoir suscité puis présidé, notamment avec notre collègue Natalia Pouzyreff, la commission d'enquête à laquelle M. Tanguy faisait référence, dont les travaux ont permis de mettre au jour certains mécanismes dangereux pour notre souveraineté. De ce point de vue, ce texte constitue donc un progrès. Puisque M. Tanguy parle beaucoup de l'affaire Alstom,…
Les députés du groupe Les Républicains voteront ce texte, qui apporte des éléments de réponse utiles en matière de protection de notre souveraineté. Alors que des jeux d'influence étrangère s'exercent indéniablement dans notre vie politique et économique, l'article 1er , qui prévoit la création d'un registre des représentants d'intérêts étrangers, me semble très important pour mieux identifier et connaître les influenceurs intervenant dans le débat politique au service de telle ou telle puissance étrangère, comme la Chine ou la Russie, mais aussi – je partage en cela le constat dressé par notre collègue Tanguy – pour mieux nous protéger ...
Ne nous donnez pas de leçons !
Et de la dette !
Vous êtes les cancres de l'Union européenne, les seuls à connaître une telle déroute financière !
Tous les pays de l'Union européenne ont été confrontés au covid. En Grèce et au Portugal, le déficit public est repassé sous la barre des 3 % ; l'Espagne y arrive et l'Italie y parviendra en 2025.
Entendez-vous enfin, monsieur le Premier ministre, dire la vérité aux Français ?
…plutôt que de remettre en cause le train de vie de l'État.
…puisque la hausse des taux s'appliquera aussi aux Français qui veulent accéder au crédit et ont déjà tant de mal à y parvenir ! Elle est grave parce que, même au pied du mur, vous essayez encore de cacher la réalité, en évitant à tout prix de passer devant le Parlement. Vous voulez diminuer la dépense sociale, que vous qualifiez de mauvaise dépense, mais vous oubliez bien de préciser aux Français qu'elle correspond à leur retraite et à leur santé. Bien sûr, annoncer des économies sur les retraites ou sur la santé, ou un basculement prématuré des chômeurs âgés vers le RSA, ne serait sans doute pas très populaire à quelques semaines des ...
Elle est grave, parce que si la note de la France est dégradée, tout le pays paiera la facture de votre incurie ,…
Toutefois, pas un ministre des finances à l'horizon – pourtant habituellement si prompt à jouer les redresseurs de tort – pour s'y opposer, pour dénoncer votre addiction à la dépense publique et mettre, avec le courage qu'appellent ses convictions, sa démission dans la balance.
Elle est grave, parce que vous avez menti aux Français. Vous saviez, dès la présentation en octobre dernier du budget pour l'année 2024, que vos chiffres étaient faux ; le Sénat l'a montré.
Monsieur le Premier ministre, la situation est grave. Elle est grave, parce qu'il avait fallu quarante ans à la France pour constituer une dette de 2 000 milliards d'euros et qu'à lui tout seul M. Macron y a ajouté 1 000 milliards.
Calmez-vous, monsieur le ministre, tout va bien se passer !
Je n'ai pas fait référence à ce classement ! C'est faux. Vous racontez n'importe quoi !
Pour conclure, le vote de l'Assemblée nationale sera regardé dans le monde comme le vote de la France dans l'affirmation de son soutien à l'Ukraine. Le Parlement se doit d'afficher ce soutien au peuple ukrainien. Quant à vous, monsieur le Premier ministre, vous lui devez des actes !
C'est le mur de la dette qui vous empêche de passer les commandes dont nous aurions besoin pour aider l'Ukraine et renforcer notre défense. On ne peut pas, en même temps, trouver 50 milliards d'euros d'économies et consacrer 5 % du PIB à la défense, comme le fait par exemple la Pologne !
parce qu'« il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités », comme le disait si justement le général de Gaulle. Si nous ne sommes pas entrés en économie de guerre, comme l'avait pourtant annoncé le chef de l'État il y a deux ans, c'est parce que l'argent manque. Voilà la vérité !
Qui peut croire que le tout-militaire serait une fin en soi, alors que l'histoire récente montre le contraire ? Qui imagine que le conflit s'achèvera par une marche victorieuse sur Moscou ? Nous devons, aujourd'hui, tout faire pour aider l'Ukraine à se trouver en position de force lorsque viendra le jour – qu'il faut espérer et susciter – de trouver une issue à la guerre. Notre responsabilité devant l'histoire est aussi de préparer l'avenir. Il est grand temps que la France, qui, comme le déclarait Dominique de Villepin en 2003, « n'a cessé de se tenir debout face à l'histoire et devant les hommes », fasse entendre une voix forte et claire dans le monde. ...
La surenchère permanente n'est définitivement pas une option. Notre responsabilité est de soutenir l'effort de guerre ukrainien sans hésitation et d'empêcher la Russie de gagner cette guerre ; ce n'est pas de susciter l'escalade.
Dernière vérité, tout aussi difficile à admettre : nous n'avons pas, aujourd'hui, de but de guerre clair et partagé en Europe. Quel but, quel cap, quelle stratégie défendons-nous ? Par exemple, sommes-nous d'accord avec l'Allemagne, qui se refuse à livrer certains missiles susceptibles d'être utilisés pour frapper des infrastructures en Russie ? Quelle ligne défendrons-nous lors du prochain sommet de l'Otan en juillet ? Voilà qui devrait inciter notre président à la pondération au moment de s'exprimer sur le sujet.
L'Europe doit permettre à l'Ukraine d'accéder au marché mondial ; elle n'a pas vocation à accepter sans limite une concurrence déloyale et destructrice.
S'agissant du maïs et du sucre, il est inacceptable de les importer sans contrôler l'équivalence des réglementations phytosanitaires. Pour le blé, les volailles et le sucre, vous devez exiger de l'Europe une clause de sauvegarde sur les volumes.
On ne peut pas leur donner tout à fait tort. L'adhésion, cela ne décrète pas à coups de déclarations martiales. C'est même l'inverse qui se produit. Il est donc fondamental de parvenir à expliquer l'importance de notre engagement en Ukraine, pour la sécurité du continent et pour notre propre sécurité face à une Russie qui, en Afrique ou sur le net, s'en prend directement à la France. D'autre part, il est impératif que le poids de la guerre ne soit pas assumé par des catégories professionnelles déjà fragilisées – je pense, monsieur le Premier ministre, aux agriculteurs. Je vous le dis très clairement, la libéralisation complète des importations ...
…mais je crains qu'à force de vouloir maintenir le flou, il ne s'y noie. La seule chose susceptible d'impressionner M. Poutine, ce ne sont pas les mots de M. Macron, c'est la réalité de notre effort d'armement. Rappelons, comme l'a fait un ancien Premier ministre qui faisait autorité en matière de politique étrangère, qu'en quarante ans de guerre froide, jamais les forces de l'Otan ne se sont directement confrontées à celles du pacte de Varsovie. Un tel changement de paradigme, s'il ne saurait être exclu, ne peut évidemment pas s'improviser au cours d'une banale conférence de presse. Troisième vérité : une part importante de nos concitoyens n'adhère pas, ...
Ce dont l'Ukraine a besoin pour se défendre, ce n'est pas de mots, les mots aventureux du Président de la République, c'est d'obus ! Le décalage entre les mots et la vérité n'est pas à l'honneur de la France. Deuxième vérité : les prises de parole intempestives du Président de la République ont considérablement affaibli et brouillé la voix de la France sur la scène internationale. Je préférerais ne pas leur accorder une importance indue, mais ce sont elles, malheureusement, qui fixent la ligne politique de notre pays. Récemment, Emmanuel Macron a évoqué de façon aventureuse l'envoi de troupes au sol sur le front. Le Président de la République a subi ...
La réalité, c'est que l'effort de guerre dont parle M. Macron ne se traduit pas par des commandes supplémentaires auprès de notre industrie de défense. La fabrication de bombes par les entreprises françaises est quasiment à l'arrêt faute de commandes de l'État, monsieur le ministre des armées.
Aujourd'hui, l'Ukraine a besoin d'armes pour se défendre. Or notre soutien militaire, de l'ordre de 2,6 milliards d'euros, est infime par rapport à l'aide matérielle des États-Unis, qui ont envoyé, depuis le début de la guerre, 2 milliards d'équipements militaires par mois. Notre effort est deux fois moindre que celui de l'Angleterre ou du Danemark, huit fois moindre que celui des Allemands et équivalent à celui de la Norvège. Nous, députés du groupe Les Républicains, affirmons ici très clairement la nécessité d'envoyer plus de matériel militaire au peuple ukrainien. Des armes, oui. Des troupes au sol, non, évidemment !
Qu'a fait M. Le Drian, sous la direction de M. Macron, pour éviter la tragédie actuelle et ses centaines de milliers de morts ?
Il y a quelques jours, le Président de la République lui-même a dit aux chefs de parti qu'il n'était pas favorable à l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne. Cela dit, et puisqu'une occasion rare nous est donnée d'évoquer le conflit ukrainien dans cette assemblée, je veux formuler quatre considérations d'ordre général sur la politique française en la matière. La première vérité, difficile mais incontournable, c'est que nous, Français, n'avons pas été à la hauteur de la guerre depuis les accords de Minsk 2 en 2015. La France et l'Allemagne étaient garants de ces accords. Qu'a fait notre diplomatie entre 2015 et 2022 ?
Mais ne nous racontons pas d'histoires : cet accord n'a de portée que symbolique. C'est un duplicata d'accords identiques, purement déclaratifs, qui seront signés à terme par une trentaine de pays. Contrairement à ce que disent certains, il ne s'agit pas d'un traité international contraignant, mais d'une pure déclaration d'intention. Puisqu'il ne s'agit que d'intentions, ne racontons pas non plus d'histoires à notre partenaire ukrainien : si nous croyons à l'ancrage européen de ce pays, son adhésion à l'Union européenne, évoquée dans cet accord comme un objectif, ne peut être à l'ordre du jour.
Nous ne pouvons pas faire à M. Poutine le cadeau d'une ombre d'hésitation dans le soutien à l'Ukraine.
Le président ukrainien multiplie donc les initiatives pour sécuriser ses alliances, redoublant d'efforts devant la possibilité d'un désengagement américain. Il en est ainsi de cet accord, qu'il fallait naturellement signer. Car le Kremlin nous scrute, cherche les signaux de lassitude ou de discorde, tandis que ses services usent de toutes les armes de la guerre de l'information pour retourner les opinions publiques.
la remise en cause de toute l'architecture de sécurité des frontières fixées par les Nations unies. La Russie, dont les dirigeants font l'objet de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, rase des villages entiers et déporte des enfants ukrainiens – la Russie, qui envoie ses opposants politiques mourir au goulag. Dans ce contexte, notre responsabilité évidente est d'apporter un soutien sans faille au peuple ukrainien pour lui permettre de faire face à la machine de guerre russe.
Le 24 février 2022, au matin, a sonné, pour ceux qui y croyaient encore, la fin d'une illusion : la fin de cette « fin de l'histoire » qu'on nous avait promise lors de la chute de l'Union soviétique. C'était le retour de la guerre sur le vieux continent, qui se réveillait de sa torpeur. Les Ukrainiens, quant à eux, avaient de bonnes raisons de ne pas se fier à ces fables : la Russie de Poutine, humiliée, revancharde, cherchait – cela ne faisait aucun doute – à retrouver sa puissance perdue. C'est pourquoi, si l'Europe n'était pas prête, les forces ukrainiennes l'étaient. Le déferlement de violence de l'armée russe, supérieure en nombre, n'emporta pas la ...
Ce n'est pas possible !
Depuis 2016, un travail transpartisan a été réalisé pour protéger les lanceurs d'alerte, sujet sur lequel, madame la ministre, monsieur le président de la commission des lois, madame la rapporteure, nous aurions aimé vous entendre un peu plus. Ce fut en particulier l'objet de la loi Sapin 2 du 9 décembre 2016. Cette loi n'allait pas assez loin et la majorité de l'époque, devenue très relative aujourd'hui, a essayé de remettre l'ouvrage sur le métier. Ainsi, la loi visant à améliorer la protection des lanceurs d'alerte, adoptée le 21 mars 2022 à l'initiative de Sylvain Waserman, sanctionne d'une amende le recours aux procédures bâillons, ces procédures ...
Les résultats ne sont pas au rendez-vous. Il faut changer d'échelle et mobiliser notamment des moyens de la marine nationale pour, enfin, défendre Mayotte.
Cela fait au moins sept ans que notre collègue Mansour Kamardine vous alerte, mois après mois, sur cette situation intolérable.
Surtout, quand reviendrez-vous sur ce droit du sol inconditionnel qui incite tant de Comoriens et d'Africains à affluer vers Mayotte ? – je pense en particulier aux mesures censurées par le Conseil constitutionnel. Voilà, monsieur le Premier ministre, les questions que se posent les habitants de Mayotte et que je vous adresse en leur nom.
Quand lancerez-vous une opération Wuambushu puissance deux, voire puissance quatre, pour reconquérir les territoires perdus de la République à Mayotte ?
C'est donc désormais la rue qui s'exprime. Les Mahorais refusent, et ils ont raison, que Mayotte devienne le Lampedusa de l'océan Indien et que les villages et les quartiers soient placés sous le joug de gangs de criminels qui s'en prennent aux familles, aux travailleurs et aux enfants. Monsieur le Premier ministre, quand votre Gouvernement prendra-t-il enfin des mesures à la hauteur, pour mettre un terme aux flux migratoires venus des Comores et désormais de la Corne de l'Afrique ? Quand mobiliserez-vous les moyens de la marine nationale pour les stopper physiquement ? Quand présenterez-vous le projet de loi relatif à Mayotte que vous avez évoqué dans votre ...
…en particulier celles de notre collègue Mansour Kamardine, dont la demande de réunion d'urgence avec le Gouvernement est restée sans suite.
La cause réside également dans l'absence de réponse aux alertes des élus de Mayotte,…
Pour la troisième semaine consécutive, Mayotte est paralysée par la mobilisation de la société civile, qui manifeste massivement et bloque les voies de circulation. Les causes de cette grave crise sont l'explosion de l'insécurité et l'amplification de l'immigration clandestine depuis l'arrêt de l'opération Wuambushu, qui était censée restaurer l'État de droit.
Ce n'est pourtant pas la communication qui fera la réussite de ce gouvernement, mais sa capacité à écouter et à respecter les Français, et leurs attentes. Des Français que nous représentons tous dans cet hémicycle. Dans l'intérêt du pays, monsieur le Premier ministre, tâchez de faire mieux que ce qui vous est demandé par le Président. Et souvenez-vous que la durée de vie de votre gouvernement ne dépend pas que du Président de la République, mais aussi de l'Assemblée nationale, où vous êtes minoritaire, et dont vous n'aurez pas la confiance.