Intervention de Astrid Mariaux

Réunion du jeudi 6 avril 2023 à 9h00
Commission d'enquête relative aux révélations des uber files : l'ubérisation, son lobbying et ses conséquences

Astrid Mariaux, cheffe du service des contrôles des affaires économiques :

Cette décision a été rendue voilà deux jours, en langue néerlandaise, et nous ne disposons pour l'instant, pour l'étudier, que d'une traduction un peu légère.

Il s'agit d'une décision importante, dans laquelle la cour souligne que la société Uber manque totalement de transparence, se réfugiant derrière le secret commercial pour ne pas donner d'informations, argument que la cour juge non valable. Reste à fixer le degré de communication nécessaire : peut-être la société ne doit-elle pas tout expliquer à propos de son algorithme car ce serait porter atteinte au secret des affaires, mais elle ne peut pas non plus refuser de communiquer quoi que ce soit sous ce prétexte.

Les autorités de protection des données, et plus particulièrement la Cnil, sont confrontées à l'opacité de la prise de décision des algorithmes. La Cnil est compétente, puisqu'il y a traitement de données à caractère personnel, et travaille actuellement avec le pôle de l'expertise numérique rattaché aux ministères de la Culture et de l'Économie en vue de développer des outils d'analyse qui nous aideraient. Nous avons pris pour ce faire les exemples du choix des chauffeurs ou de la durée de la livraison d'une course, afin de voir quels sont les critères pris en compte pour entraîner la décision. Nous travaillons sur ces questions mais ce n'est pas simple.

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