Intervention de Bertrand Delais

Réunion du jeudi 28 mars 2024 à 13h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Bertrand Delais :

Il existe des lois qui traversent la société dans son ensemble, pour lesquelles nous cassons complètement la grille – nous l'avons fait pour retransmettre l'intégralité des débats sur les retraites, y compris en soirée, et nous le ferons pour la fin de vie, car telle est la mission d'une chaîne parlementaire. À l'exception de ces textes, de façon générale, les activités qui relèvent de la mission de contrôle du Parlement, dans lesquelles j'inclus les questions d'actualité au Gouvernement (QAG) qui constituent une sorte de contrôle à chaud, font davantage d'audience que les sessions d'élaboration de la loi, perçues comme plus techniques et moins politiques.

Il existe une différence évidente de consommation entre les réseaux sociaux et les contenus que nous retransmettons dans la longueur. Il n'est pas rare qu'une escarmouche au cours d'un débat devienne virale sur X (ex-Twitter), atteignant les 200 000, 300 000, voire 1 million de vues. LCP gagne alors une visibilité d'autant plus grande que nous avons déjà un fil X assez performant, suivi par près de 700 000 abonnés. Les deux sortes d'audiences restent difficilement comparables. Pour toucher un public plus jeune, nous diffusons par exemple les QAG sur YouTube : sur ce dernier canal, une intervention d'un parlementaire très attendue ou un sujet brûlant peut nous assurer un complément notable, doublant parfois l'audience initiale.

L'audience des QAG et des projets de loi dépend beaucoup de l'actualité, culminant par exemple au moment de l'épidémie de Covid-19, de la réforme des retraites, ou de la crise des gilets jaunes. Plus agitée, la XVIème législature génère de l'audience, mais cela n'a rien d'automatique : il y a des ventres mous.

En dehors des pics d'audience des QAG, nous captons un public important en première partie de soirée ou prime time, notamment avec notre offre de documentaires, considérablement musclée par les arbitrages budgétaires opérés à mon arrivée. Nous n'avons plus une soirée au-dessous de 100 000 téléspectateurs.

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